L'Allemagne sera-t-elle plus favorable aux queers après les élections ?
Tous ceux qui s'intéressent un tant soit peu à la politique ont dû se demander, juste après les élections (ou peut-être même avant), ce qui allait changer dans le pays. La communauté queer en particulier, qui se bat depuis des décennies pour plus d'égalité, mais qui a déjà dû essuyer quelques revers, devrait être impatiente de voir ce que la coalition Ampel prévoit en ce qui concerne les questions LGBTQI+.
Maintenant que le contrat de coalition est quasiment prêt à être imprimé, il est possible de répondre à de nombreuses questions à ce sujet. Le fait que le thème de la"queerness" semble jouer un rôle important a déjà été remarqué de manière positive. Cependant, de nombreux membres sont d'avis qu'il y a encorede la marge pourl'un ou l'autre point.
Les paragraphes suivants donnent un petit aperçu des points lumineux et des "chantiers" potentiels du nouveau contrat de coalition.
Point n°1 : une interdiction de la discrimination
Il a été décidé, entre autres, que l'article sur l'égalité de traitement dans la Loi fondamentale devait être adapté. Il doit être explicitement introduit qu'il est interdit de discriminer des personnes en raison de leur identité sexuelle. En outre, le terme "race" doit être remplacé.
Certains militants et organisations avaient demandé que l'on parle à l'avenir de l'identité "sexuelle et de genre" dans le cadre de l'article sur l'égalité de traitement. La formulation serait ainsi devenue encore plus vaste et plus détaillée. On peut donc s'attendre à ce que la nouveauté n'aille pas assez loin pour certains membres de la communauté.
Point n° 2 : un plan d'action
Selon la devise : "Les paroles doivent être suivies d'actes !"Le plan de coalition stipule également qu'un plan d'action national doit être mis en place. Celui-ci doit s'engager pour l'acceptation et la protection de la diversité sexuelle et de genre. Dans ce contexte, des points importants concernent entre autres le domaine de l'information et de la communication avec les jeunes, par exemple dans les écoles. En outre, le plan d'action doit permettre d'améliorer la situation des travailleurs queer dans les entreprises. Les statistiques et les enquêtes menées par le passé ont montré à maintes reprises que de nombreuses personnes ne se sentent pas en sécurité (ou du moins pas à l'aise) dans leur environnement professionnel.
Les exemples cités montrent à eux seuls que le plan d'action s'applique aux domaines les plus divers et qu'il tente de s'attaquer au cœur de nombreux problèmes - par exemple par un travail d'information.
Dans ce contexte, il est particulièrement intéressant de constater que la plupart des Länder ont déjà mis en place un tel plan. Le fait que le projet soit désormais également mis en œuvre au niveau fédéral montre que les choses évoluent encore un peu plus dans la bonne direction.
Un autre élément important du plan d'action est le renforcement de l'organisme de lutte contre la discrimination.
Point n°3 : Les droits des familles arc-en-ciel
Il s'agit là d'une question qui n'est pas seulement posée en Allemagne, mais aussi, entre autres, actuellement en Suisse : Comment renforcer encore les droits des familles arc-en-ciel ?
Selon l'accord de coalition, l'accent sera mis dans un avenir proche sur la lutte contre la discrimination des familles homoparentales et sur l'optimisation du droit de la filiation. Les femmes seraient alors principalement concernées par ce dernier point. L'objectif : si un enfant naît dans le cadre d'un mariage femme-femme, les deux mères sont - sauf accord contraire - les mères légales devant la loi.
Point n° 4 : Plus d'offres pour les membres plus âgés de la communauté LGBTQI+.
Enfin, selon l'accord de coalition, les droits des membres plus âgés de la communauté doivent également être renforcés. Par le passé, il y a toujours eu des discussions sur le fait que ce groupe de personnes était un peu oublié dans la lutte pour plus d'égalité et pour des offres d'aide plus poussées, etc.
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