Le Parlement européen lance un nouveau signal contre l'homophobie

Ce n'est un secret pour personne que la Commission européenne et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ne sont pas toujours d'accord sur l'égalité des droits des personnes homosexuelles. La question de l'égalité des sexes n'est pas un sujet tabou, mais elle a montré une fois de plus à quel point les positions sont tranchées.

La Commission européenne réfléchit actuellement à la question de savoir s'il ne serait pas judicieux de débloquer des aides, comme par exemple les aides Corona et autres, uniquement si les promesses faites en matière de respect de l'Etat de droit sont mises en œuvre en contrepartie. Ces derniers temps, on a souvent critiqué le fait qu'il y avait encore beaucoup de marge de progression dans ce domaine.

En d'autres termes, dans le passé, on a promis plus que ce qui a été effectivement mis en œuvre. Et c'est précisément contre cela que la Commission européenne veut maintenant se défendre.

L'UE donne le ton contre l'homophobie

La Commission européenne critique la mise en œuvre des mesures correctives en Hongrie

L'une des principales critiques formulées par la Commission européenne est que la Hongrie n'a pas mis en œuvre de nombreux points importants des mesures correctives convenues (17 au total). De plus, on craint que la Hongrie n'utilise pas les moyens mis à disposition par l'UE de manière appropriée. En outre, les responsables de la Commission européenne ont une fois de plus critiqué la situation des homosexuels en Hongrie et le traitement du domaine de l'"État de droit".

Ces derniers temps, il est apparu à plusieurs reprises que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán faisait passer ou voulait faire passer des lois contre la communauté. Résultat : les queers en Hongrie n'ont pas la possibilité de profiter de leur vie comme les hétérosexuels peuvent le faire. La qualité de vie en pâtit et beaucoup se sentent obligés de se cacher.

Une réserve de fonds devrait permettre de faire évoluer la situation.

L'UE donne le ton contre l'homophobie

La Hongrie a-t-elle besoin des fonds de l'UE ?

Il est difficile de répondre à cette question. Avec plus de sept milliards d'euros (plus près de six milliards d'euros d'aide Corona ), il s'agit tout de même d'une somme imposante.

Nombreux sont ceux qui ne cessent de souligner à quel point le pays est tributaire de ces fonds. Le gouvernement hongrois semble toutefois voir les choses de manière beaucoup moins dramatique - du moins officiellement.

Un regard sur les faits montre toutefois que sans ces fonds, une inflation encore plus forte est quasiment inévitable. De nombreuses personnes en Hongrie ont déjà de gros problèmes financiers et ne peuvent plus s'offrir beaucoup de choses.

Reste à savoir quelle sera l'issue de la dispute sur les fonds et la revendication de plus d'égalité (ou du moins de moins de discrimination). Ce qui est sûr, c'est que, comme souvent, la diplomatie et la politique joueront un rôle important. Ainsi, la Hongrie a toujours l'atout dans sa manche de pouvoir opposer son veto lors des votes (également sur d'autres sujets) et de contrer ainsi l'unité des États.

C'est le Conseil des ministres de l'UE qui aura le dernier mot sur l'octroi ou non des fonds à la Hongrie. Celui-ci se réunira le 19 décembre. Pour "geler" l'aide financière à la Hongrie, il faudrait ici 15 votes favorables (ou plus). Au total, 27 pays de l'UE votent.

Les experts s'attendent actuellement à ce que le vote soit favorable à l'UE et défavorable à la Hongrie. (...) Notamment parce que ce n'est pas la première fois que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán se fait remarquer de manière négative et heurte les autres Etats. Le pays se montre toutefois optimiste, du moins à l'extérieur. Dans une déclaration gouvernementale, il n'a laissé planer aucun doute sur le fait que le soutien financier se concrétiserait. En contrepartie, la Hongrie respecterait également ses engagements.

 

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