En France, les thérapies de conversion devraient être interdites à l'avenir, selon une décision de l'Assemblée nationale.

Il s'agit d'une déclaration importante et d'une décision qui va dans le bon sens : les thérapies de conversion seront à l'avenir interdites en France. L'Assemblée nationale a voté et a ainsi posé la première pierre pour plus d'égalité et moins de discrimination des queers. La loi correspondante n'est toutefois pas encore "complètement adoptée". Pour qu'elle puisse finalement entrer en vigueur, le Sénat doit encore délibérer et rendre son verdict.

Dans ce contexte, il est particulièrement encourageant que l'Assemblée nationale ait voté à l'unanimité. Personne n'a estimé qu'il fallait peut-être "guérir" l'homosexualité. La décision du Sénat est donc d'autant plus intéressante.

La France et la thérapie de conversion

Les "guérisons homo" pourraient être punies par la loi

La proposition, qui porte sur l'interdiction des thérapies de conversion, n'a toutefois pas "seulement" l'intention de mettre un terme à cette pratique, mais va encore plus loin.

Celui qui s'oppose à la loi (si elle est finalement promulguée) doit alors pouvoir être puni en France d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans, plus une amende (jusqu'à 30.000 euros). (Exception : la victime est encore mineure. Dans ce cas, une amende nettement plus élevée serait appliquée).

Pour que les peines puissent être appliquées - toujours selon la proposition - il faudrait que les victimes concernées aient subi des dommages physiques ou psychiques suite aux actes en question. Les médecins qui participent à ces pratiques seraient en outre interdits d'exercer pendant plusieurs années.

Le vaste concept de "guérison

La force et la portée du langage sont illustrées par le fait que le terme de "guérisonhomosexuelle" s'est imposé dans le contexte des soi-disant "thérapies de conversion".

La "guérison" suppose tout de même que les personnes concernées aient été "malades" au préalable.

En conséquence, l'homosexualité ou la queerness est généralement considérée comme une maladie et la personne concernée comme un "patient". Cette vision résulte principalement du fait que l'amour homosexuel a effectivement été considéré pendant une longue période comme une maladie et un trouble psychique qui devait être soigné. Il n'était pas rare que des ecclésiastiques soient également impliqués dans les procédures correspondantes.

Mais ce n'est qu'en 2018 que le Vatican a donné un signal en déclarant que les homosexuels n'étaient en aucun cas malades et que, par conséquent, les "guérisons" correspondantes n'étaient pas non plus approuvées par l'Église.

La même année, d'autres parties du public ont été sensibilisées à ce sujet, avec la sortie, entre autres, de films comme "Le fils prodigue", dans lesquels il est question d'assimiler les expériences vécues dans le cadre des thérapies.

Lois concernant les thérapies de conversion dans d'autres pays

Aussi effrayant que cela puisse paraître, il existe encore de nombreux pays dans lesquels la "guérison"des homosexuelsn'est pas encore interdite. La législation allemande est régulièrement critiquée dans ce contexte, car elle ne va pas assez loin pour de nombreux queers. Selon les directives correspondantes, il est uniquement interdit d'exposer les jeunes aux thérapies correspondantes. Des règles spéciales s'appliquent aux adultes. En d'autres termes, si l'adulte concerné n'est pas en mesure de s'exprimer lui-même sur son attitude vis-à-vis de la thérapie, il ne peut pas non plus être traité.

Les peines encourues en Allemagne en cas de non-respect de la loi sont similaires aux propositions faites récemment en France.

 

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