Sven Lehmann demande plus de protection pour les minorités homosexuelles dans la Loi fondamentale allemande

Sven Lehmann devient le nouveau délégué Queer

Sven Lehmann n'est pas en poste depuis longtemps, mais il s'engage déjà activement pour que les droits des personnes homosexuelles soient à l'avenir encore plus intégrés dans la Loi fondamentale. Il critique par exemple le fait que l'interdiction de la discrimination, qui se rapporte au domaine de la sexualité, n'ait pas encore été ancrée.

Lors de sa visite au magazine matinal de la ZDF, le délégué à la condition féminine a mis en évidence les problèmes actuels en Allemagne et a fait comprendre aux téléspectateurs que certaines choses devaient changer. Il a été très clair à ce sujet et a explicitement fait référence au danger que représentent les néonazis.

Quels aspects sont particulièrement importants pour Sven Lehmann et qu'est-ce qu'il critique ?

En premier lieu, Lehmann critique le fait qu'il n'y ait pas d'interdiction de discrimination dans la Loi fondamentale pour les personnes qui ont une orientation sexuelle différente de la "norme". Lors d'un entretien avec le modérateur, il a expliqué que les personnes homosexuelles étaient un groupe de personnes qui avaient été persécutées à l'époque par les nazis, mais qui ne bénéficiaient pas d'un statut de protection.

Le délégué à la condition féminine considérerait comme un grand pas l'ajout de cet élément à la Loi fondamentale. Mais il affirme également que de nombreuses autres mesures sont nécessaires pour que chacun puisse jouir des mêmes droits en Allemagne et que personne ne soit victime de discrimination. Mais de quelles mesures s'agit-il exactement ?

Un exemple classique, qui a également fait l'objet de nombreuses discussions dans les médias et sur les réseaux sociaux ces derniers temps : les couples homosexuels sont toujours désavantagés en ce qui concerne le droit de filiation.

Cela a notamment pour conséquence que dans un couple de lesbiennes, seule une femme est considérée comme la mère et que sa partenaire adopte "seulement" les enfants. Outre le fait qu'il s'agit d'une forme claire de discrimination, le problème est que s'il devait arriver quelque chose à la mère biologique enregistrée, les enfants seraient automatiquement confiés à la garde de l'office de la jeunesse. La "deuxième mère" serait donc exclue. De telles dispositions sont source de confusion dans la pratique... surtout pour les enfants concernés. Il y a donc encore de grands chantiers à mener sur ce point.

En outre, Sven Lehmann critique ou se demande si le délégué à la condition féminine doit réellement se soumettre à une expertise psychologique pour toute personne qui se sent appartenir à l'autre sexe. Il y voit là aussi une forme claire de discrimination, qui a déjà été abolie dans d'autres pays.

L'une des principales revendications : Liberté de choix en matière de genre à partir de 14 ans

Lehmann souhaite que les jeunes puissent décider eux-mêmes, dès l'âge de 14 ans, du sexe qu'ils souhaitent faire inscrire. Il ne s'agit pas de savoir si l'adolescent souhaite subir une opération de réassignation sexuelle ou non, mais simplement de savoir quel sexe sera inscrit sur sa carte d'identité.

L'homme politique est certain que cela conduirait à une extension importante du droit des mineurs et que les jeunes concernés se verraient ainsi accorder plus de droits et seraient mieux entendus.

Après l'émission, les discussions sur ce qui a été dit se sont poursuivies, notamment sur les réseaux sociaux. La communauté, en particulier, a été très encourageante. Mais il y a aussi eu quelques critiques. Certains spectateurs se sont plaints que l'on en demandait toujours beaucoup, alors que la communauté LGBTQI+ "avait déjà tellement de droits". Un coup d'œil sur le papier, entre autres sur la loi fondamentale, montre cependant que ce n'est apparemment pas le cas. Et c'est précisément sur ce point que Sven Lehmann va travailler dans les années à venir.

 

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