L'Office fédéral de la police criminelle s'attaque à la haine en ligne avec une journée d'action

L'Office fédéral de la police criminelle a lancé une action nationale visant à aider à lutter contre la haine en ligne. C'est la huitième fois qu'une journée d'action est organisée dans ce contexte. L'objectif était de lutter contre les personnes qui publient des messages de haine (entre autres contre les queers) sur Internet.

De nombreux délinquants considèrent encore Internet comme une sorte de "zone de non-droit" qui permet d'écrire "n'importe quoi". L'Office fédéral de la police criminelle s'est désormais donné pour mission de se mettre à la recherche de déclarations relevant du droit pénal.

Il s'agit notamment de la provocation au crime, de l'incitation à la haine et des menaces. Ce que beaucoup ignorent : Celui qui se rend coupable de ces délits peut même être condamné à une peine d'emprisonnement de plusieurs années.

Le discours haineux se propage sur le web

Pourquoi le nombre de cas de discours haineux signalés est-il en baisse ?

Statistiquement, il y a aujourd'hui moins de discours haineux sur le web qu'il y a quelques années.

Même si l'on peut supposer qu'il s'agit là du résultat des contrôles effectués par Facebook et autres, il est fort probable qu'il y ait une autre raison à cela. En effet, de nombreux posts haineux ne sont pas enregistrés par la police parce que les victimes ne décident pas de porter plainte. Parfois parce qu'elles ont honte, mais parfois aussi parce qu'elles ne connaissent pas leurs possibilités.

Il serait donc (malheureusement) un peu court de se réjouir de la baisse (apparente) des chiffres. La cause réelle semble être bien plus réaliste.
Ou autrement : pour que la véritable ampleur de la discrimination en ligne puisse également être définie, il est important que les personnes concernées se manifestent.

Un coup d'œil sur les détails de la journée d'action

Au total, la journée d'action contre la haine en ligne a été organisée dans 14 Länder. Il en a résulté des interrogatoires et des perquisitions. C'est surtout à Berlin que les agents ont fait le plus de découvertes. Environ 70 policiers y ont été mobilisés. Ils ont notamment mené des perquisitions parce qu'ils soupçonnaient une incitation à la haine.

Des signes distinctifs d'organisations anticonstitutionnelles et terroristes ont également été saisis chez certaines personnes qui diffusaient des discours haineux. Divers appareils techniques ont également été confisqués. Un suspect stockait même plusieurs armes et autres objets interdits dans son appartement. Bien entendu, des saisies ont également été effectuées dans ce cas.

Que faire si l'on est victime de messages haineux ?
Pour que les personnes à l'origine des messages haineux soient tenues de rendre des comptes, il est important que les victimes se rendent à la police et dénoncent les faits. C'est précisément sur ce point qu'il convient d'attirer l'attention dans le cadre de la Journée fédérale d'action. Selon la devise "Vous n'êtes pas seuls", il convient d'attirer l'attention sur les possibilités existantes de se défendre.

Le discours haineux se propage sur le web

Les conseils suivants aident à lutter contre le discours haineux :

    • Toute personne victime d'un message public haineux doit s'adresser au propriétaire du canal concerné et lui demander de le supprimer.
    • Parallèlement, il est conseillé de porter plainte directement auprès de la police - que l'on soit soi-même concerné par le post ou que l'on en soit simplement témoin par hasard.
    • Les personnes qui ne souhaitent pas porter plainte officiellement peuvent - selon le Land - faire leur déclaration de manière anonyme via Internet.

D'une manière générale (et aussi dans l'optique de faire baisser à l'avenir les statistiques relatives à ce type de délits) : Ne détournez pas le regard ! Le discours haineux sur Internet n'est pas une chose anodine, mais un délit qui peut avoir un impact psychologique important sur les personnes concernées.

 

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